Le choix des logiciels en cabinet comptable

Par Joël Pereira

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Comment choisir ses logiciels pour son cabinet comptable en 7 questions (4)

A l’heure où la transition numérique touche les cabinets, la question des outils à utiliser se pose plus que jamais!

D’ailleurs, la profession bouge à l’image de drakarys porté par notre président Lionel Canesi.

Derrière des enjeux de productivité existent des problématiques bien plus importantes… C’est l’exercice du métier et l’indépendance de l’expert-comptable tout court qui se joue, chers confrères allons plus loin dans l’analyse que juste la promesse d’un confort ou d’un prix attractif.

Après tout, qui mieux qu’un Expert-comptable sait calculer un Retour sur Investissement!

Je vous partage une partie de mon cahier des charges qui a d’ailleurs porté aux choix faits chez Viseeon:

  • 1/ A qui « appartient » la donnée? Pourrais-je y avoir accès à la demande via des API? Est ce un outil ouvert?

✅ Bonne réponse: La donnée appartient au client final (source) et au cabinet (travail), vous devez pouvoir y avoir accès à la demande et des API doivent exister, cela permettra d’utiliser ses données pour vos propres analyses, travaux ou recommandations. Ce qui vous permettra également de vous différencier et de ne pas être tributaires de ce que l’outil vous proposera (ainsi qu’à tous les autres). Cet outil doit être ouvert pour interconnecter d’autres solutions (Factures, banques…). Ex: Inqom

🛑 Mauvaise réponse: A l’éditeur… Regardez bien le contrat, vous aurez des surprises! Si l’accès n’est pas simple, alors vous avez une problématique à court terme de différenciation et de positionnement dans la chaine de valeurs. Sans interconnections, vous êtes prisonnier de l’éditeur et en plus vous serez limités en automatisations / Optimisations

  • 2/ A qui « appartient » le client? Qui le facture?

✅ Bonne réponse: Le client « appartient » à l’Expert-comptable qui le recommande, dès lors que la facturation se fait directement par l’éditeur, ce n’est plus votre client! La seule exception serait d’avoir l’accès à une marque blanche/grise sur l’outil, avec facturation directe ou à minima rétrocession de CA.

🛑 Mauvaise réponse: L’éditeur facture en direct le client et c’est son interface qui apparait… On arrivera rapidement à ce que l’on a aux US avec QB qui note ses adhérents? -> https://quickbooks.intuit.com/accountants/products-solutions/accounting/online/

Laisser l’éditeur facturer sa solution avec sa marque, c’est se positionner en dessous dans la chaine de valeurs vis à vis du client. Quand il verra qu’un autre Expert-comptable a une meilleure note que vous dans l’annuaire, vous courrez le risque de le perdre!

  • 3/ La solution existe elle en marque blanche ou grise?

✅ Bonne réponse: Oui, votre marque apparait tout le temps et vous offrez une expérience client claire de A à Z

🛑 Mauvaise réponse: Non, vous devenez une brique de sa fonction comptable

  • 4/ Quelles sont les intentions de l’éditeur? Quel est son trackrecord?

✅ Bonne réponse: Travailler pour les EC uniquement, et avoir un trackrecord qui le démontre. Un formidable exemple de la profession est RCA qui ne commercialise que par les EC

🛑 Mauvaise réponse: Devenir l’interface unique entre EC et clients ou se positionner au dessus dans la chaine de valeurs ou devenir le Xero européen… Gardons l’oeil ouvert ☺️

  • 5/ Qui détient le capital? Quel est l’objectif des propriétaires?

✅ Bonne réponse: Des confrères, un fonds d’investissement amical, Drakarys.. Ayant pour objectif d’offrir aux professionnels du chiffre un métier pour de nombreuses années tout en leur permettant de conserver leur liberté

🛑 Mauvaise réponse: Un fonds qui a dans son portefeuille des « barbares », des entrepreneurs qui voient un marché à disrupter… Ayant pour objectif de déloger les professionnels du chiffre par exemple

  • 6/ L’équipe? Combien de salariés pour quoi faire?

✅ Bonne réponse: Une équipe solide avec tous les services pour assurer une qualité optimale (customer success, onboarding…) mais aussi de l’innovation. On peut citer comme éditeur amical MyCompanyFiles qui a le bon staff pour le service à fournir

🛑 Mauvaise réponse: Equipe sous staffée, ce qui peut traduire un manque de solidité financière

  • 7/ Le Prix?

✅ Bonne réponse: L’outil doit être abordable (car il y a une réalité économique) mais doit permettre à l’éditeur de développer des fonctionnalités également… C’est ce qui a d’ailleurs limité l’innovation les dernières années. La rentabilité de l’outil ne se mesure pas qu’au prix de l’outil, mais aux gains de temps qu’il va apporter, à l’image que l’on va donner au client, à la facturation complémentaire ou pas faite au client (car il faudra évidemment s’attendre à ce que le client demande une remise)

🛑 Mauvaise réponse: Que le client ai à payer quelque chose en direct, pour lui il n’y aura plus de logique à vous payer si cher… Un outils trop abordable peut aussi poser des problèmes de pérennité chez l’éditeur

Evidemment chez Viseeon nous faisons cocher toutes ces cases par nos partenaires, c’est ce qui explique (en partie) nos choix!

Et ce qui explique surtout le besoin d’avoir une taille critique pour pouvoir réaliser tout cela

Bon casse tête numérique à tous!


Joël PEREIRA – CEO-CoFondateur de Viseeon Group –

Nous transformons le Cabinet comptable en entreprise Digitale et Scalable

Linkedin de Joël PEREIRA

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